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15 décembre 2014

Belle gueule de bois, de Pierre Deschavannes

Editions du Rouergue, 2014

Habiter avec mon père, c’est un peu comme la vie, même si elle vous fait mal, il y a toujours une voix bien cachée qui vous dit qu’il ne faut pas l’abandonner. Mais, ce soir-là, cette voix est très lointaine.

Lorsque mes parents se sont séparés, mes deux soeurs et moi sommes d’abord allés vivre chez ma mère. On ne voyait mon père qu’un week-end sur deux. Et j’ai très vite éprouvé un manque. J’ai donc décidé de m’installer chez lui dans sa petite maison perdue dans la montagne. Plus que son affection, c’est sa présence physique qui me manquait. Je crois qu’une mère se porte dans le coeur et un père dans les tripes.

Depuis le divorce de ses parents, Pierre a fait le choix d’aller vivre avec son père dans une maison isolée en montagne. Son père, qui est dépressif et sujet aux plus grosses addictions. Pierre tient à être présent pour son père, pour lequel il porte un amour sans limite, viscéral.

C’est un roman autobiographique, parsemé de citations marquantes du texte, illustré en noir et blanc avec des gribouillages traduisant l’état d’esprit du narrateur ou nous donnant à voir la nature. Un court roman assez fort sur les relations père/fils et l’amour sous-jacent reposant plus sur des actes et décisions que sur la simple évocation verbale.

Le blog de l’auteur

Belle gueule de bois sur France Culture

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